Le 4ème Sommet de la Commission de l’Océan Indien (COI) s’est ouvert ce samedi dans la capitale comorienne en présence du Président James Michel et ses pairs de l’Océan Indien.
Outre le président seychellois, le président français M. François Hollande, le président malgache M. Hery Rajaorimampianina assurant la présidence en exercice, le premier ministre mauricien Dr Navin Ramgoolam, et le président comorien Ikililou Dhoinine, l’hôte des travaux, étaient présents à ce sommet que le Président Michel a qualifié de « moment privilégié d’introspection » qui renvoie les chefs d’Etat à leurs responsabilités individuelles et collectives.
Le sommet s’est penché sur les questions clés pour son avenir, tels que la connectivité aérienne et maritime, la cause des Petits Etats insulaires en développement, la sécurité maritime et alimentaire, la création d’un espace économique sécurisé, la création du statut d’observateur, etc.
Au cours de son intervention le Président Michel a d’abord noté combien les iles de l’Océan Indien partageaient une parenté commune tant sur les plans historique et culturel et combien leur destin était indissociable toutes étant unies par ce cordon ombilical qu’est l’océan dans lequel elles pourraient trouver leur salut.
«Il regorge d’énormes richesses qui en font une grande zone d’intérêt géostratégique. Bien exploitées, les richesses de notre Economie bleue représenteront de réelles perspectives de développement économique de la région. Notre océan pourrait être notre nouvel eldorado énergétique, d’opportunités d’emplois, pour peu que nous lui accordions toute l’attention qu’il mérite. C’est pourquoi nous devons conjuguer nos efforts pour en faire un secteur exemplaire de nos économies et de l’économie mondiale.»
Une déclaration partagée par tous les chefs d’Etat, notamment le président français, François Hollande, qui ‘est engagé à apporter tout son appui au concept du développement de l’Economie bleue.
« Grace à la COI nous pouvons mieux valoriser les ressources maritimes…. La France est à vos côtés, prête à discuter avec tous….. en matière de pêche, de tourisme, d’énergies renouvelables, d’exploitation des hydrocarbures…. Il doit y avoir des projets concrets pour l’exploitation des ressources maritimes. La France mettra en œuvre tous les moyens de l’Agence française de Développement et apportera son soutien à la politique de coopération pour que nous puissions investir davantage..» a-t-il déclaré.
Le président Michel a aussi invité la COI et tous les Etats membres à ne rien ménager afin de faire valoir la cause des Petits Etats insulaires en Développement à la Conférence de Samoa de septembre prochain.
« Nous irons à cette conférence avec conviction et espoir….. Car notre consensus est construit pour l’essentiel sur la nécessité de promouvoir pour les petites îles, un nouveau modèle de développement plus ouvert et plus soutenable qui prend appui sur nos spécificités », a-t-il déclaré.
Mais pour le président seychellois, avant cette conférence les Etats de la COI doivent au premier chef accorder une importance primordiale à la connectivité aérienne et maritime dont la résolution pourrait avoir un impact très positif sur tous les aspects de leur économie.
A cet égard il s’est félicité des recommandations prises à la conférence des ministres des Transports et du Tourisme de la COI le 8 juillet à Mahé ainsi que le plaidoyer émanant de cette conférence et qui a été porté à l’attention du Sommet.
Il s’est aussi penché sur la sécurité maritime et les autres crimes transfrontaliers appelant ainsi à ne pas « baisser les bras au risque d’être surpris ».
Il en est de même de la sécurité alimentaire. Dans ce contexte, il a estimé que la COI devrait « mobiliser tous les acteurs économiques de la région pour le développement des énormes potentialités dont recèle Madagascar».
Au cours de ce sommet le Président s’est particulièrement investi dans la défense de la cause de la jeunesse. Il a appelé à la création d’un espace économique et commercial ouvert, dynamique compétitif et sécurisé.
« Il devra être un lieu d’investissements et d’échanges d’opportunités pour nos hommes et femmes d’affaires, pour nos entrepreneurs. Je pense notamment à nos jeunes entrepreneurs qui sont en quête de nouvelles perspectives. Les Seychelles voudraient donc profiter de cette opportunité pour inviter la COI à s’investir davantage dans le renforcement de cet espace de développement, au profit de nos jeunes », a-t-il souligné, avant de saluer le secrétaire général de la COI Jean Claude de l’Estrac pour son dynamisme."
Le discours de M. Michel est disponible ici.