Dans une intervention liminaire sur la thématique du Changement Climatique au Sommet de l'Elysée sur la Paix et la Sécurité, a Paris, le Vice Président Danny Faure a souligné l'urgence d'agir maintenant et a souligné le rôle que peut jouer la France qui doit recevoir dans deux ans la 21ème Conférence des Parties de la Convention sur les Changements Climatiques, à Paris, en 2015.
« Nous sommes en effet confrontés à l'urgence aiguë d'une crise qui relie aujourd'hui et demain. Le changement climatique n'est plus une urgence à conjuguer au futur. Il est là. Il nous concerne tous, ceux qui vivent aujourd'hui comme les générations à venir. C'est un problème global qui demande une réponse globale, non pas demain, mais aujourd'hui», a-t-il dit.
Dans ce contexte, le Vice Président Faure a informé les uns et rappelé aux autres, les mesures que les Seychelles ont mise en place, à travers sa Stratégie Nationale, pour mieux se préparer à combattre les effets néfastes du changement climatique. Des mesures qui représentent une contribution importante à la réduction des émissions de gaz à effet de serre auxquelles il faut ajouter la transformation de plus de 50% de sa superficie terrestre en réserve naturelle, et 30% du territoire maritime en aires protégées.
La délégation Seychelloise a aussi avancé les initiatives innovantes pouvant apporter une solution à la problématique de la dette des petits Etats insulaires, tout en renforçant leurs capacités à résister aux effets du changement climatique, tels que les échanges de créances contre l'adaptation ('debt for adaptation swaps').
Le Vice Président a indiqué que la problématique du changement climatique doit être cernée avec la création d'opportunités aidant à restructurer les économies africaines autour des énergies renouvelables et l'économie bleue.
« L'indépendance énergétique est liée à l'indépendance économique de notre continent - et je pense aussi à l'opportunité que nous offre le développement durable de nos océans pour à la fois réduire les effets néfastes du changement climatique et créer en même temps de nouvelles opportunités. La France peut être un partenaire clef pour l'Afrique en définissant tout le potentiel de cette 'économie bleue », a-t-il dit.
Il a aussi estimé que la mer et l'océan représentaient pour le continent africain une opportunité à développer avec le soutien de la France, dans le contexte du développement durable :
« En effet l'avenir de l'Afrique, voire du monde, se conjugue avec la mer. Il est intimement lié à l'économie bleue, l'économie océanique en tant que ressource, en tant qu'écosystème et en tant que lieu d'échanges. L'économie bleue offre un catalogue inépuisable d'emplois, d'innovation et de croissance. C'est une vision plus dynamique des océans, qui met en relief toutes les immenses possibilités qu'ils offrent. La France qui s'étend sur trois océans et qui possède la deuxième zone économique maritime du monde, nous comprend bien», a-t-il conclu.